Une infection est une forme particulière d’affection, laquelle n’est autre qu’une maladie.
Affection, c’est un synonyme pour désigner une maladie, qui affecte une personne donnée.
Une infection, c’est une affection due à un agent infectieux pathogène, autrement dit une maladie infectieuse.
Le terme d’affection, dans le langage courant, désigne un sentiment. Dans cette acception, l’affection, c’est la tendresse que l’on éprouve pour quelqu’un.
Affection et infection : définitions
Dans le langage médical, une affection désigne une catégorie de maladie, compte non tenu de ses causes. On parle par exemple d’affection cardio-vasculaire pour une maladie qui touche le cœur ou les vaisseaux, sans plus de précision. C’est donc un terme relativement vague.
A l’opposé, infection est un terme beaucoup plus précis. C’est la conséquence du développement, dans un organe, de micro-organismes pathogènes, qui peuvent être des virus, comme dans le cas de la grippe ou de beaucoup d’angines, des bactéries, comme dans la plupart des infections urinaires, des parasites, comme dans la toxoplasmose, ou encore des champignons, responsables de mycoses, comme on peut en avoir sur la langue ou entre les orteils.
Germes pathogènes
Le terme pathogène indique que le micro-organisme en question est susceptible de générer une pathologie ; il s’oppose à saprophyte : notre tube digestif contient des milliards de bactéries saprophytes, avec lesquelles nous vivons en parfaite harmonie, d’autant que nous avons besoin d’elles. Mais si, par exemple du fait d’une antibiothérapie (traitement par antibiotiques), une bactérie prend le dessus sur les autres, elle va se développer de manière excessive, d’où le déclenchement d’une infection : la bactérie incriminée est devenue pathogène.
Flore saprophyte
Au niveau de la peau, par exemple, il existe à l’état naturel de nombreuses bactéries qui constituent la flore saprophyte. Si l’on réalise un prélèvement bactériologique, on mettra nécessairement en évidence ces germes : on parle de simple colonisation bactérienne ; il ne faudrait surtout pas en déduire qu’il y a une infection cutanée. Celle-ci se définit par la présence de signes cliniques d’infection, comme un écoulement de pus. Mais, là encore, il ne faut confondre pus et simple écoulement : tout ce qui « coule » n’est pas du pus, loin de là. Cette confusion est extrêmement fréquente, et pas seulement chez les patients. Elle est lourde de conséquences car, bien entendu, il ne faut surtout pas traiter par les antibiotiques une simple colonisation (autrement dit, il faut traiter une infection avérée, mais pas la seule présence de germes sur un prélèvement).
Quand on parle d’une infection, on la désigne en premier lieu par l’organe infecté : on parlera d’infection respiratoire, (ou broncho pulmonaire), d’infection urinaire, etc…
On peut également la désigner par l’agent responsable : infection virale, parasitaire ; infection à germes anaérobies, etc…
On peut également distinguer les infections par la façon dont elles ont été contractées : infections communautaires ou infections nosocomiales. Ce point sera développé dans un article dédié.
Les signes de l’infection
Une infection se reconnaît à la présence de signes cliniques (fièvre, rougeur, écoulement purulent, etc…) et de signes biologiques (recueillis par une prise de sang) comme l’augmentation du nombre de globules blancs (hyperleucocytose) et l’augmentation de la CRP (C Réactive Protéine). En général on poursuit l’enquête diagnostique par de l’imagerie médicale (radios standards, échographie, scanner…).
Infection et inflammation
Il ne faut pas confondre infection et inflammation. L’infection n’est qu’une forme particulière d’inflammation. Pour illustrer ce propos, prenons le cas de l’appendicite aiguë : c’est une inflammation de l’appendice, due au développement de germes intestinaux, devenus pathogènes: cette inflammation est donc de nature infectieuse : c’est une infection.
Affection de longue durée (ALD)
Il existe une liste d’une trentaine de maladies chroniques (cancer, diabète, insuffisance cardiaque, pulmonaire ou rénale, etc…) qui donnent droit à une exonération du ticket modérateur ; en clair, les frais générés par la prise en charge de ces maladies sont intégralement remboursés par la « Sécu » (ce qui ne veut pas dire gratuits, même si on applique le tiers payant !). Ce n’est pas une raison pour abuser de la situation, et prendre, par exemple, un transport médicalisé (VSL) si ce n’est pas nécessaire.
Ces maladies dites exonérantes sont également appelées affections de longue durée, en abrégé ALD.
Lorsqu’un médecin fait une prescription à un patient en ALD, il doit différencier, sur une ordonnance dite bizone, ce qui relève de la prise en charge de l’ALD, et ce qui ne concerne pas l’ALD.
Article publié le 29 août 2016