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Aérobie / Anaérobie

Les termes aérobie et anaérobie font partie du vocabulaire de la microbiologie et de l’infectiologie, ainsi que de la pratique sportive.


Bien que les termes aérobie et anaérobie soient à la fois des substantifs et des adjectifs, on a tendance à ne les utiliser que comme adjectifs (un germe anaérobie), et à employer les substantifs aérobiose et anaérobiose pour parler du processus biologique d’utilisation de l’oxygène par un organisme.


Aérobie ou aérobiose

L’aérobiose désigne, pour un être vivant, le fait qu’il ait besoin d’oxygène pour fonctionner et se maintenir en vie. Les organismes qui vivent en aérobiose sont dits aérobies.

Quand la présence d’oxygène est indispensable à la vie d’un organisme, il s’agit d’une aérobiose dite stricte, ou encore obligatoire. C’est évidemment le cas dans l’espèce humaine, mais aussi de la plupart des bactéries, comme le célèbre BK (bacille de Koch), responsable de la tuberculose. Les germes aérobies sont les plus fréquemment rencontrés.

Flore anaérobie et température optimale de croissance

Selon la température optimale de croissance des germes aérobies, on décrit trois types de flore : la flore thermophile, qui se développe à 45°, la flore mésophile, entre 20° et 40°, et la flore psychrophile, à 20°.

Flore mésophile aérobie totale

La flore mésophile aérobie totale, ou FMAT est un indicateur sanitaire qui permet d’apprécier la colonisation microbienne d’un produit ou d’une surface.

Cette mesure se fait à 30°, qui est la température optimale de croissance de la flore mésophile. L’unité de mesure est l’UFC, ou Unité Formant Colonie, sachant que, sur la gélose d’une boite de Pétri, une colonie peut correspondre à un  micro-organisme isolé, une spore ou encore une association de micro-organismes.

Anaérobie ou anaérobiose

L’anaérobiose caractérise la capacité d’un organisme à se développer en l’absence d’oxygène. Les germes vivant en anaérobiose sont dits anaérobies.

Quand le micro-organisme est détruit par la simple présence d’oxygène, on parle d’anaérobiose stricte ou obligatoire. C’est le cas des bactéries du genre Clostridium.

Infections à germes anaérobies

Les germes anaérobies se trouvent soit dans la nature, par exemple dans le sol, comme le bacille responsable du tétanos, soit dans la flore commensale endogène de l’homme et/ou des animaux.

Dans l’espèce humaine, les principales flores commensales susceptibles de contenir des anaérobies se trouvent au niveau de la peau, des voies aéro-digestives supérieures, du colon et du vagin.

Parmi les genres les plus pathogènes, citons les Bacteroides et les Clostridium : Bacteroides fragilis est responsable d’infections intestinales, notamment d’appendicites aiguës. Clostridium perfringens est le germe de la redoutable gangrène gazeuse. C. difficile provoque des diarrhées aiguës par production d’une toxine intestinale. C. tetani provoque le tétanos et C. botulinum le botulisme.

Les infections intestinales à germes anaérobies se caractérisent volontiers par une forte odeur de pourriture.

Certains germes anaérobies provoquent des gangrènes, souvent mortelles comme la gangrène gazeuse. Ces gangrènes peuvent nécessiter le recours à l’oxygénothérapie hyperbare (le « caisson à oxygène »).

Germes aéro-anaérobies

Certains germes utilisent l’oxygène, mais sont capables de s’en passer. Ils sont aéro-anaérobies, comme  Escherichia coli (E. coli), le très célèbre colibacille.

Cultures microbiennes

Lorsque l’on veut connaître le ou les microbes responsables d’une infection, on a recourt à des cultures microbiennes : hémoculture (le sang), ECBU (Examen cytobactériologique des urines), coproculture (culture des selles), prélèvement bactériologique cutané, etc…

Pour les hémocultures, il est nécessaire d’ensemencer simultanément un milieu aérobie et un milieu anaérobie, car les deux catégories de bactéries peuvent coexister.

Métabolisme aérobie ou anaérobie en pratique sportive

Lors de la pratique sportive, l’organisme peut utiliser deux modes de production d’énergie, le métabolisme aérobie, adapté à l’endurance, et le métabolisme anaérobie, mis en œuvre à l’occasion d’un effort intense et bref (moins de 3 minutes).

Dans ce dernier cas, il y a production de lactates par l’organisme : métabolisme anaérobie lactique.

Article publié le 4 janvier 2016

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