La plupart des gens, y compris parmi le personnel soignant, ne font pas la différence, parlant systématiquement d’ « hématome », quand il s’agit, le plus souvent, d’une banale « ecchymose ».
Une « ecchymose » (du grec ek, hors de, et khumos, suc), c’est, tout simplement, « un bleu », due à l’infiltration de sang sous la peau. L’exemple le plus connu, c’est le classique « œil au beurre noir », comme en ont certains sportifs après un match un peu « viril ». Un « hématome », (toujours du grec : haïma, sang ; ôma, tumeur) c’est une tuméfaction, souvent associée à une ecchymose.
Evolution de l’hématome et de l’ecchymose
"Oeil au beurre noir" = ecchymose
Hématome et ecchymose témoignent tous deux de la présence d’un épanchement sanguin. La première différence se situe dans l’évolution : une ecchymose guérit toujours spontanément en moins d’un mois, et il n’y a donc pas lieu de s’en inquiéter, ni de la traiter. En revanche, l’évolution d’un hématome superficiel est imprévisible, et sa résorption spontanée n’est jamais certaine. Il arrive parfois que l’on soit contraint de ponctionner un hématome, voire de l’évacuer chirurgicalement. C’est pourquoi il est important de ne pas confondre ces deux types d’épanchement sanguin superficiel.
Quelques différences entre ecchymose et hématome
Autre différence : l’ecchymose est toujours superficielle, sous-cutanée, alors que l’hématome peut être superficiel ou profond.
Encore une différence : l’ecchymose est toujours post traumatique (accident ou traumatisme chirurgical), alors que l’hématome peut être spontané, comme chez les patients sous anticoagulants.
La dernière différence tient dans la gravité potentielle : l’ecchymose est toujours bénigne ; en revanche, un hématome peut être grave, voire mortel, selon sa localisation : un traumatisme crânien peut entraîner l’apparition d’un « hématome extra dural », vite mortel en l’absence d’un geste neuro chirurgical.
On le voit, il convient d’être précis dans l’utilisation des termes techniques.
Article publié le 21 août 2017